Comment l’agilité a quitté l’IT pour devenir un enjeu stratégique

“L’agilité, c’est une affaire de développeurs, non ?”
Pas vraiment. Et plus maintenant.

Si vous pensez que l’agilité est une méthode pour améliorer les projets informatiques, vous avez raison… mais vous êtes restés coincés en 2005.

En 20 ans, l’agilité a changé de nature. Ce n’est plus un outil d’optimisation.
C’est devenu un levier de pilotage stratégique, et parfois même un facteur de survie pour les entreprises.

Voici pourquoi.

L’agilité logicielle : s’adapter dans l’incertitude technique

En 2001, le Manifeste Agile formalise une intuition partagée par des praticiens du développement logiciel :
les cycles longs et rigides ne fonctionnent pas dans des environnements incertains.

L’agilité émerge alors comme une réponse à la complexité croissante des projets IT, en privilégiant :

  • Des cycles courts,

  • Du feedback rapide,

  • De la collaboration entre métiers et techniques.

Mais à ce stade, elle reste une méthode d’équipe.

L’agilité produit : placer l’utilisateur au cœur de la valeur

Avec la montée en puissance du Lean Startup, du Design Thinking et de l’UX, l’agilité se transforme :
elle quitte l’univers du projet pour se recentrer sur le problème utilisateur.

Ce glissement fait apparaître de nouveaux rôles (Product Owner, UX Researcher…), de nouvelles pratiques (Discovery, prototypage rapide…) et une question centrale :

“Livrer quoi ? À qui ? Pour quel impact réel ?”

L’agilité devient une logique produit.
Mais là encore, elle reste souvent cantonnée à l’IT ou aux équipes innovation.

L’agilité à l’échelle : coordonner sans étouffer

Dès que plusieurs équipes doivent travailler ensemble sur un même produit ou portefeuille, de nouveaux enjeux surgissent :
Comment synchroniser sans centraliser ?
Comment aligner sans contrôler ?

C’est la naissance des frameworks “d’agilité à l’échelle” (SAFe, LeSS, Nexus…), mais aussi de pratiques comme le DevOps.
On cherche à étendre l’agilité sans casser l’autonomie.

Ce moment marque un basculement : l’agilité commence à questionner l’organisation elle-même.

L’agilité métier : sortir de l’IT

Peu à peu, d’autres fonctions adoptent les méthodes agiles :
marketing, RH, juridique, finance…
Avec à chaque fois le même constat :
les cycles planifiés sont trop lents, les plans figés trop vite obsolètes.

L’agilité devient alors une méthode d’apprentissage collectif rapide, bien au-delà de la tech.

Mais cela crée un nouveau problème : l’alignement global.
Tant que chaque silo s’agilise à sa manière, l’entreprise reste désynchronisée.

La Business Agility : repenser la gouvernance

Aujourd’hui, l’agilité ne se résume plus à des pratiques.
Elle interroge les fondements mêmes du pilotage stratégique :

  • Faut-il tout planifier ou apprendre en avançant ?

  • Comment arbitrer en temps réel avec des données partielles ?

  • Peut-on faire cohabiter stabilité et adaptation permanente ?

La Business Agility tente d’y répondre… mais souvent avec les mauvais outils :
On étend les pratiques d’équipe au niveau global, sans changer la structure de gouvernance.

Résultat : agilité de façade, transformation mimétique, déconnexion stratégique.

Ce que propose Agile4Enterprise : piloter par le vivant

Chez Morisseau Consulting, nous avons tiré les leçons de cette évolution.

L’agilité ne doit pas être simplement étendue.
Elle doit être reconfigurée comme un mode de pilotage vivant.

Avec Agile4Enterprise, nous avons conçu un framework pour :

  • Aligner vision, stratégie et exécution,

  • Transformer le changement en processus continu, et non en projet temporaire,

  • Orchestrer la complexité par des boucles de feedback synchronisées à tous les niveaux.

Pour aller plus loin

Découvrez pourquoi l’agilité n’est plus une méthode, mais un enjeu stratégique :

Entreprise Agile – Morisseau Consulting